Stratégie de début de saison : réussir son ouverture de la pêche à la truite

ouverture de la pêche à la truite Nicolas Barral

« Beau poisson pris en sèche à l’ouverture de la pêche à la truite 2025 par Nicolas Barral, guide de pêche en Haute-Savoie sur une rivière glaciaire avec des eaux encore claires ! »

 

Stratégie de début de saison : réussir son ouverture de la pêche à la truite

 

L’ouverture tant attendue !

Ça y est, le jour le plus attendu pour nous tous est enfin arrivé. L’ouverture de la pêche à la truite en première catégorie est sans aucun doute l’évènement le plus marquant pour les pêcheurs de l’hexagone. Même si elle est l’objet de tous les espoirs halieutiques, l’ouverture est rarement synonyme de pêche miraculeuse ou de souvenirs inoubliables. Néanmoins, quelques cartes sont à jouer pour ceux qui sauront s’adapter aux situations difficiles telles que les eaux froides, parfois chargées, et une météo parfois capricieuse.

 

Comprendre l’influence des paramètres environnementaux

Bien évidemment, il est difficile de balayer tous les cas de figure que vous pourrez rencontrer à travers l’ensemble des bassins hydrographiques français. Les conditions sont différentes selon la région, l’historique des précipitations de l’hiver, les caractéristiques géologiques des bassins versants, ou encore l’altitude. Comme beaucoup le savent, la température de l’eau est un point déterminant dans l’activité des poissons. Leur métabolisme étant plus ou moins actif en fonction de ces paramètres, leur activité alimentaire en sera donc dépendante. Il ne faut pas oublier non plus qu’au sein d’un même d’un département, les cours d’eau ne réagiront pas de la même manière aux conditions. Des cours d’eau voisins n’offriront pas les mêmes possibilités, il faudra donc savoir s’adapter pour éviter le capot de l’ouverture. Malgré ces différences, des généralités sont communes à tous les cours d’eau pour une pêche de début de saison réussi.

 

Pêcher en contexte alpin  

Localisé dans les Alpes du Nord, il est pour moi plus aisé de décrire des situations plutôt locales. Il est tout d’abord nécessaire de faire un point sur les particularités des cours d’eau alpin. Ces derniers sont soumis comme tous les autres aux aléas climatiques de l’hiver mais à cela s’ajoute finalement l’effet de la fonte des neiges au printemps. Cette dernière refroidit encore d’avantage l’eau et la charge de particules sédimentaires donnent un aspect laiteux à l’eau. Concrètement, sur ce point, le changement climatique, nettement visible ces dernières années, avec de faibles manteaux neigeux, avantage le pêcheur au moment de l’ouverture. J’ai tellement de souvenirs d’enfance pour lesquels il n’était même pas question de sortir une canne à mouche de l’ouverture jusqu’à mi-juin. Mais ces dernières années, les mois de mars
sont plutôt des mois de mai, et de la neige…. il n’y en a plus tant comme on dit. Les eaux sont basses, les températures de l’air dépassent les 18°c, le soleil tape, le seul point commun avec mon enfance, c’est sans doute la température de l’eau qui reste quand même basse.

 

Choisir les bons spots pour ouverture de la pêche à la truite

Une des clefs de la réussite consiste à se tenir informer des niveaux et des conditions d’eau sur le ou les spots sur lesquels vous avez décidé de vous rendre. S’il fait chaud, optez pour un cours d’eau plutôt de plaine avec un petit bassin versant, pêchez tôt avant l’arrivée de l’eau de fonte, la nuit froide ayant souvent comme impact de stopper la fonte de la neige. S’il fait froid, à l’inverse, autant jouer la carte d’un cours d’eau glaciaire. L’avant saison, tout comme l’arrière-saison, sont souvent les seuls moments, où ce type de cours d’eau est pêchable. Ces derniers sont riches en beaux poissons et les belles prises ne sont pas rares à condition d’être patient et observateur. Dès la mi-avril, ces cours d’eau ne seront plus pêchables pour plusieurs mois, voir jusqu’à la fin de la saison. Si vous souhaitez tenter de leurrer un poisson en activité en surface alors misez sur les bordures en espérant une éclosion de March brown ou de baetis. Scrutez les postes calmes, les secteurs ensoleillés. Les meilleurs créneaux seront situés entre 10 et 15 heures tout en prenant en considération les aléas mentionnés ci-dessus, pêcher un cours d’eau chargé d’eau de fonte à 13 heures n’apportera rien de plus qu’échec et démotivation. Il ne faudra pas hésiter non plus à changer de spot, en fonction des conditions lumineuses. Seuls les secteurs où la température sera favorable aux éclosions déclencherons un comportement alimentaire de nos chères zébrées. Le soleil étant encore bas à cette saison, un secteur se trouvant au soleil à 10h peut très bien être à l’ombre 1h plus tard. Il faudra alors faire un choix, le plus pertinent étant de ne pas insister et de changer de crèmerie. Les veines d’eau lentes seront également des postes intéressants en nymphes au fil ou en noyée pour ceux qui maitrisent ces techniques. Les postes profonds et/ou joncher de blocs rocheux sont également à prospecter minutieusement. Il faudra sans doute insister au fil pour décider un poisson léthargique. N’hésitez pas à donner à manger aux poissons, ce n’est pas une saison à faire la fine bouche, une nymphe dodue sur hameçon de 10 ou 12 sera plus appétente qu’une petite sur 14 ou 16. L’utilisation d’un streamer est également une technique à ne pas négliger en ce début de saison. Dans les fosses, ou le long des rochers à la dandine, les poissons n’y seront pas indifférents.

 

Quel matériel privilégier pour la pêche de début de saison ?

Le choix cornélien du matériel n’est pas si compliqué que ça, mais faut-il encore savoir comment vous souhaiterez pêcher :
Pour une pêche en sèche et en nymphe : une 9’ soie de 5 sera idéale pour repérer les poissons actifs en surface. 
Pour une approche polyvalente : une 10’ soie de 4 ou 5 permettra d’alterner entre recherche d’activité et pêche en nymphe. 
Pour une pêche au fil et longues dérives : une 10’6 ou 11’ offrira un maximum de contrôle pour explorer les postes profonds. 
 

Côté tenue, l’équipement joue un rôle clé pour affronter les conditions parfois rudes de l’ouverture :
Waders respirants 5 Couches Expert II : Offrent une protection optimale contre l’eau froide tout en assurant une excellente respirabilité pour éviter l’humidité excessive.
Veste parka de pêche Expert Pro Sonic II : Parfaite pour rester au sec sous une météo capricieuse, cette veste assure une isolation thermique efficace tout en restant légère.
Gilet de pêche Expert Pro : Ergonomique et pratique, il permet d’avoir tout son matériel à portée de main sans compromettre le confort (arrivage fin mars).
Chaussettes en mérinos : Un indispensable pour garder les pieds au chaud même dans des eaux glaciales, grâce aux propriétés thermorégulatrices de la laine mérinos.

 

L’essentiel : être au bord de l’eau et profiter du moment

Même si la ouverture de la pêche à la truite n’est pas toujours fructueuse, l’important est d’observer la nature, de tester différentes techniques et de partager ces moments avec d’autres passionnés. Voir une rivière en bonne santé, détecter une première éclosion ou réussir à séduire un poisson méfiant est déjà une belle victoire !

 

Bon début de saison à tous et bonne pêche ! 🎣

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antoine.schmidt68

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